Digitalisation de la formation : une transition forcée
Si certains organismes de formation étaient déjà spécialisés dans la formation à distance avant la crise sanitaire de la Covid-19, la majorité des centres de formation avaient basé toutes leur offre sur des prestations en présentiel. En effet, selon l’étude « Le e-learning en 2021 » réalisée par l’éditeur de logiciel SaaS Digiforma, auprès de 835 organismes de formations, 72% d’entre eux proposaient des formations en présentiel avant la crise de la Covid-19. Le e-learning n’était donc pas un phénomène nouveau mais de niche. En effet, toujours selon cette étude, seulement 7% des centres de formation disposaient d’un catalogue de formation exclusivement digital avant la crise. Et 1 sur 5 jouait la carte du « blended learning », c’est-à-dire un mélange de formation physique et de formation à distance.
Les acteurs du secteur qui proposaient déjà des cours en distanciel avant la crise possédaient une longueur d’avance sur leurs concurrents. Pour les autres, il a fallu s’adapter rapidement, faire preuve de flexibilité et d’agilité pour transformer sa façon de travailler. Cette digitalisation a impliqué de se doter du matériel adapté, d’un nombre d’ordinateurs suffisant et de logiciels dédiés. Beaucoup ont opté pour des outils comme Microsoft Teams, Skype, Hangouts ou encore Google Meet pour mettre en place des classes virtuelles. D’autres ont eu recours à des plateformes plus élaborées comme 360Learning ou Teach on Mars, spécialisée en mobile learning, pour créer des modules e-learning qui permettent de réaliser des exercices de manière autonome. Un savant mélange de moments partagés et de temps d’apprentissage individuels.